[ La xylographie ]
Ancêtre des incunables, elle utilise une tablette de bois gravée, comme empreinte d’une image, pour la reproduire par estampage (ou impression). Apparue au IX
e
siècle en Chine, en Corée et au Japon, cette technique était utilisée pour reproduire et diffuser textes et images plus rapidement et moins cher que les exemplaires faits à
la main par les moines copistes (entre 764 et 770, un million de textes bouddhiques furent imprimés en chinois sur l’ordre de l’impératrice Koken).
Cette technique fut aussi l’ancêtre de la typographie : en effet, certains graveurs travaillent à la ligne, le texte étant ainsi gravé en plusieurs blocs de une ou
plusieurs lignes, ce qui facilite les modifications.
Les premiers caractères mobiles en terre cuite apparurent en Chine en 1040, tandis que les caractères métalliques auraient vu le jour en Corée vers 1234.
Le premier livre imprimé en Europe avec des caractères mobiles est la grammaire latine de Donatus en 1451 par Gutenberg.
[ L'imprimerie ]
Ce n’est donc pas Gutenberg le premier inventeur de la typographie moderne, avec ses caractères mobiles en plombs dont il eut l’idée en 1440, mais il amena une autre
avancé néanmoins majeure : la presse à imprimer.
Il faut attendre 1884 pour que l’imprimerie connaisse une avancée révolutionnaire, grâce à Otto Mergenthaler et son invention de la linotype : machine permettant une
saisie au clavier de chaque ligne de texte. Fini le registrage manuel des caractères mobiles si long et laborieux.
Dans les années 1940, on revient à l’idée d’une plaque reproduisant à la fois le texte et l’image. Cette plaque imprimante fixait l’encre aux endroits voulus par charge
électrostatique ou par insolation. Cette technique est à l’origine des premiers photocopieurs et ouvre la voie à la conception des plaques offset.
[ La xérographie ]
Écrire à sec. Du grec «
xeros » qui signifie « sec » et «
graphein » qui signifie « écrire » ou
« graver ».
L'ancêtre du photocopieur
Jusqu’en 1960, il fallait copier les documents à la main comme le faisaient les moines copistes au moyen-âge. Lassé de reproduire les brevets de la société dans laquelle
il travaillait, Chester Carlson invente alors en 1938, avec le physicien Otto Kornei, la première photocopieuse par procédé d’impression éléctrostatique.
Son invention géniale ne trouvant pas tout de suite une reconnaissance, les premiers copieurs n’arrivèrent sur le marché qu’en 1949 et étaient encore très manuels jusqu’en
1959. Mais depuis le début des années 1960, la copie électrostatique s’est imposée comme un procédé standard de reproduction.
C'est une technique qui permet de reproduire à sec des documents sur n’importe quelle surface. Elle utilise des poudres qui remplacent les encres en venant les fixer là où
une charge éléctrostatique a été neutralisée par la lumière. Dans un premier temps, un tambour d’image est chargé, puis l’image à copier y est projetée, de façon à ce que
le rayon touche les zones à imprimer. Puis le Toner (poudre pigmentée très fine qui porte elle aussi une charge électrostatique, de même polarité que le tambour) est
repoussé par les parties chargées de celui-ci et se pose sur les parties neutres de la surface.
Enfin, le papier est chargé avec la polarité inverse et attire le Toner sur sa surface qui est fixé durablement sur le papier en étant fondu par la chaleur et la pression.
Comme son nom l’indique, c’est un procédé sec, à la différence des autres procédés mouillés tels que la photographie ou l’offset. Destinée dans un premier temps à la
reproduction de documents textuels, cette technologie est utilisée aujourd’hui pour la reproduction d’images.